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Vos droits
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Le 39 77 est le numéro national unique par la Fédération nationale de lutte contre la maltraitance. Il est accessible du lundi au vendredi de 9 h à 19 h et de 9h à 13h puis 14h à 19h le week-end (service gratuit).
Ce numéro est destiné
Toute personne non tenue par la loi au secret professionnel (notamment les professionnels de la santé ou de l'action sociale) ayant connaissance d'une situation de maltraitance d'une personne âgée peut et doit alerter les autorités. Toute personne tenue par la loi au secret professionnel peut et doit également alerter les autorités :
À savoir : la protection juridique des personnes ayant procédé à des signalements est garantie.
L'auteur du signalement ne doit garder pour lui aucune information relative à la maltraitance dont il a connaissance. Par exception, un médecin n'est tenu qu'au signalement des faits constatés : il n'a pas à dénoncer leur auteur, même s'il le connaît.
La non-dénonciation d'une maltraitance malgré l'obligation peut être punie de 3 ans d'emprisonnement et de 45.000 € d'amende. Le délaissement peut être puni de 5 ans d'emprisonnement et de 75.000 € d'amende (voire de 15 ou 20 ans, en cas de mutilation, d'infirmité permanente ou de décès).
Vous pouvez aussi décider de porter plainte concrètement si vous êtes directement visé par une forme de maltraitance.
Pour obtenir réparation d'un préjudice subi, vous pouvez engager un procès devant une juridiction pénale. Il est nécessaire de porter plainte si vous estimez que l'auteur de l'infraction doit être condamné à une sanction pénale (amende, emprisonnement) et à la réparation de votre préjudice (dommages-intérêts).
Il est nécessaire de porter plainte si les faits sont complexes ou si l'auteur de l'infraction n'est pas identifié ou identifiable.
Si vous ne connaissez pas l'auteur de l'infraction vous pouvez porter plainte contre X.
Si les faits sont simples, il n'est pas nécessaire de porter plainte. Vous pouvez choisir la citation directe.
Vous disposez de délais (prescription) au-delà desquels vous perdez vos droits à saisir la justice pénale.Ces délais sont d’un an pour les contraventions, trois ans pour les délits (vol, coups et blessures, escroquerie), dix ans pour les crimes.
A l'expiration du délai, vous ne pourrez demander réparation de votre préjudice que devant une juridiction civile.
Vous pouvez porter plainte en vous rendant à la brigade de gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche du lieu de l'infraction.
Votre plainte sera transmise au procureur de la République. Vous pouvez aussi adresser directement votre plainte au procureur de la République. Adressez une lettre sur papier libre au tribunal de grande instance du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction.
Votre lettre doit préciser :
Plusieurs suites sont possibles :
Le parquet doit vous prévenir de la suite donnée à votre plainte :
classement, mesure alternative aux poursuites ou poursuite.
Si vous êtes
sans nouvelles de votre plainte au bout de quelques mois, adressez-vous
au secrétariat-greffe du tribunal de grande instance, en précisant les
références de votre plainte.
Pour toute information, adressez-vous :