Outils et fiches pratiques monagevillage
Vivre chez soi
Temps de lecture 6 min
Les services de soins infirmiers à domicile sont des services sociaux et médico-sociaux. Ils assurent, sur prescription médicale, les soins infirmiers et d’hygiène générale ainsi que les concours à l’accomplissement des actes essentiels de la vie aux personnes âgées de 60 ans et plus, malades ou dépendantes, aux
personnes adultes handicapées et aux personnes de moins de 60 ans atteintes de maladies chroniques
Les services de soins infirmiers à domicile ont pour mission de contribuer au soutien à domicile des personnes, notamment en prévenant ou en différant l’entrée à l’hôpital ou dans un établissement d’hébergement et en raccourcissant certains séjours hospitaliers.
Ils interviennent au domicile des patients ou dans les établissements non médicalisés prenant en charge des personnes âgées ou des personnes handicapées, en résidence autonomie par exemple.
Un service de soins infirmiers à domicile (Ssiad) comprend au moins :
Le service de soins infirmiers à domicile peut aussi passer convention avec des infirmiers libéraux qui sont associés aux interventions du service. Dans ce cas, le service fait l’avance des frais et perçoit les remboursements de l’assurance maladie dans le cadre du forfait global qui lui est alloué.
Vous pouvez bénéficier de soins à domicile sur prescription du médecin traitant si :
Vous devez être âgé de plus de 60 ans, malade ou en situation de dépendance. Les personnes handicapées ou atteintes de maladies chroniques invalidantes peuvent faire appel aux services de soins infirmiers à domicile.
Les soins infirmiers d'hygiène sont assurés par les aides-soignants du service sous contrôle des infirmières du service. Il peut s'agir de :
Les soins infirmiers non délégables (injections, pansements, perfusions…) sont réalisés par les infirmiers libéraux ou les infirmières du service.
Le service est assuré de façon continue, y compris dimanche et jours fériés en cas de nécessité.
Les soins sont pris en charge à 100 %. Toutefois, le frais de kinésithérapie sont souvent payés à l'acte (non compris dans le forfait du service de soins à domicile).
En outre, les honoraires des médecins ou autres intervenants extérieurs et les achats de médicaments sont remboursés aux conditions normales.
Elle est faite par votre médecin traitant, qui établit une demande de prise en charge.
Elle est envoyée à votre caisse d'assurance maladie. En cas de non réponse dans un délai de 10 jours, elle est considérée comme acceptée.
Si urgence, les soins peuvent débuter avant l'expiration de ce délai.
Pour toute information, adressez-vous :
Chaque Ssiad bénéficie d’un nombre de places limité. Si vous ne parvenez pas à y accéder, vous pouvez employer un infirmier(e) libéral ou faire appel à un service de soins à domicile (il est alors conseillé de se renseigner auprès du CCAS de votre commune ou à l’ordre des infirmier(e)s du département).
" Arriver chez quelqu'un, lui faire une piqûre et repartir, n'a aucun intérêt. En revanche, la relation que l'on va nouer avec une personne âgée fait partie des soins et de la qualité de sa santé. Une vieille dame à qui je fais la toilette, je peux aussi lui couper les cheveux, l'habiller, l'installer devant la télévision pour qu'elle regarde une émission. J'ai envie de redonner aux vieux l'envie de plaire et de se plaire. Ainsi, ils vieillissent moins vite " dit Régine, infirmière à Montélimar.
En gérontologie, le rapport humain est au cœur de la relation thérapeutique.
Par son contact, ses qualités personnelles, son sourire, sa disponibilité... une infirmière peut jouer un rôle clé dans le rétablissement progressif d'une personne handicapée.
Un(e) infirmièr(e) est aussi en contact permanent avec le médecin.
Par le regard qu'il-elle porte sur chaque patient, par la relation que ce(tte) professionnel(e) entretient avec lui, il-elle est en mesure de l'alerter chaque fois que des symptômes particuliers apparaissent.
Les personnes âgées de plus de 60 ans ont seulement besoin d'une prescription médicale pour être prises en charge par la sécurité sociale. Cette prescription sert à obtenir l'accord du contrôle médical de l'assurance maladie. En réalité, la Sécurité sociale notifie surtout les refus. Si votre caisse n'a pas répondu dans les dix jours, la demande de prise en charge peut être considérée comme ayant reçu un avis favorable.
La prise en charge et le mode de paiement seront différents selon que vous ferez appel à un(e) infirmièr(e) du secteur libéral ou à une association spécialisée dans les soins infirmiers à domicile :
Les infirmières ont longtemps eu le monopole de la toilette, considérée comme un soin médical. Elles pouvaient se faire assister par une auxiliaire de vie sociale (AVS). Désormais, les auxiliaires de vie sociale peuvent réaliser des toilettes, celles qui ont un diplôme ont été formées pour cela.
Contrairement à bon nombre de pays occidentaux où le dossier du suivi infirmier à domicile est une pièce obligatoire, en France, cette pratique est laissée à l'appréciation des infirmiers eux mêmes.
Le dossier médical où sont recensés tous les soins reçus par un patient n'existe qu'en institution. L'infirmier coordinateur centralise l'information et la transmet aux intervenants.
A domicile, chaque professionnel libéral a sa recette personnelle et utilise soit un fichier, soit une fiche de liaison, soit un agenda, soit des feuilles volantes, soit un cahier...
Le médecin généraliste, désormais médecin traitant dans le cadre du parcours de soin, est en principe la personne qui est le mieux à même d'aider à coordonner les soins autour d'une personne âgée ou d'un malade lourd résidant à domicile.
Il peut évaluer les besoins des malades et les possibilités de chacun des intervenants, et, surtout, il devrait aider à organiser rapidement une coordination autour du domicile.
C'est aussi le médecin qui a accès au domicile des personnes âgées et qui observe si elles éprouvent des difficultés à se tenir debout ou à faire la cuisine.
Sa mission, bien comprise, doit lui permettre de conseiller et orienter son client en direction des clubs de quartier, des universités du troisième âge, des réseaux de bénévoles, des associations de famille... qui peuvent, dans ce cas, apporter aide et réconfort, surtout quand la personne est seule à domicile ou présente une tendance dépressive.