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Aides financières
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Mesure phare de la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) de décembre 2015, l’instauration d’un droit au répit pour les aidants qui accompagnent un proche âgé est encore assez peu utilisé. Qui peut en bénéficier ? Quelle est la procédure à suivre ? Suivez le guide.
En mai 2017, soit plus d'un an après son entrée en vigueur, moins d’un aidant sur dix avait bénéficié de ce droit.
Un faible succès qui s’explique en partie par le fait que moins d’un aidant sur deux a déjà entendu parler de cette possibilité, mais aussi par le fait que tous les aidants n’y sont pas éligibles…
Les aidants de personnes âgées qui :
Tous les aidants au sens de la loi ASV sont concernés : conjoints, partenaire de Pacs, concubins, parents, alliés, et toute « personne résidant avec elle ou entretenant avec elle des liens étroits et stables, qui lui vient en aide, de manière régulière et fréquente, à titre non professionnel, pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne ».
A une condition : qu’ils assurent « une présence ou une aide indispensable à sa vie à domicile », et qu’ils ne puissent pas être remplacés par une autre personne à titre non professionnel.
Le droit au répit est intimement lié à l’Apa.
Si votre proche ne touche pas l’Apa mais en a fait la demande, une équipe médico-sociale envoyée par le Conseil départemental se déplacera à son domicile pour évaluer son besoin d'aide, mais aussi votre besoin de répit.
Si votre proche est déjà bénéficiaire de l’Apa, vous pouvez contacter les services concernés au Département pour demander une révision de l’allocation, ce qui déclenchera une nouvelle visite de l’équipe médico-sociale.
Enfin, vous pouvez directement faire part de votre besoin de répit aux services du Conseil départemental, même sans révision de l’Apa. Encore une fois, charge à l’équipe médico-sociale d’évaluer ce besoin.
Pour 2024, le droit au répit s’élève à 548,54 euros maximum par an et par personne aidée.
Une somme qui correspond à une semaine d’hébergement temporaire (tarif journalier moyen 65 euros), 15 jours en accueil de jour (tarif journalier moyen 30 euros) ou 23 heures supplémentaires d’aide à domicile.
Comme pour l’Apa, la somme complémentaire versée au titre du droit au répit est fléchée. Le plan d’aide, établi par les services du département, propose le recours à l’un ou l’autre des solutions de répit ci-dessus, selon la situation qu'ils ont pu évaluer.
Dans les territoires où ils existent, le recours à un service de baluchonnage ou de relais à domicile peut aussi être financé par le droit au répit.